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les fausses couleurs
l’outil d’exposition ultime
Savoir bien exposer ce que l’on filme, c’est la garantie d’une grande facilité lors de la phase d’étalonnage, car croyez-moi, mais travailler une image mal exposée est une horreur en terme de perte de temps. il faut tout de même savoir que l’on peut y remédier, mais généralement c’est quelque chose que l’on évite au maximum.
Nous venons donc à cette question : comment faire pour bien exposer son image. Et cela commence déjà par le choix de ce que l’on veut exposer, si c’est une personne, un objet ou encore un paysage. Dès le moment ou vous avez choisi, mon conseil est de vous munir d’un bon moniteur externe. Bien entendu, l’on pourrait se contenter de celui de notre caméra, mais ce dernier ne vous affichera pas les mêmes informations que l’on peut observer sur un moniteur externe et qui plus est, sa petite taille n’est en rien un avantage selon moi.
Au niveau du choix, ceux que propose SmallHD sont relativement abordables et de qualité, mais pour ma part je me suis tourné vers Atomos et son Ninja V qui, en plus d’être un excellent moniteur, est aussi un enregistreur externe qui me permet de shooter en ProRes Raw avec mon Sony A7SIII.
Comme chaque moniteur professionnel, il a bien sûr les outils de base comme les zebra ou l’histogramme, mais l’un est un poil vague quand l’autre est une véritable prise de tête pour un profane. Et c’est à ce moment qu’entre en jeu la meilleure option pour cette tâche, celle des fausses couleurs. Pour faire simple, comme son nom l’indique, cet outil va vous afficher votre plan dans un panel de couleur allant du violet au rouge. Chaque couleur signifie un niveau d’exposition, le violet représente ce qui est totalement sous exposé (ou dans le noir absolu) et le rouge ce qui est totalement surexposé. Pour vous aider, une échelle d’IRE vous indique la couleur dans laquelle vous vous trouvez. Le but sera donc d’atteindre un juste milieu, et lorsque l’on filme une personne, l’on va généralement se référer à son teint de peau, et il s’avère qu’il est parfaitement exposé quand il se situe autour de 70 IRE (gris clair).
Attention tout de même car les couleurs peuvent changer en fonction de la marque du moniteur, mais si vous respectez la simple règle de 70 IRE, alors vos plans seront parfaitement exposés.
la video
Une porte sur d’infinies possibilités
Un jour durant mon adolescence, un ami et moi-même étions assis sur la terrasse du Vapiano à Fribourg, conversant sur la meilleure idée de cadeau pour une tierce personne. La discussion s’éternisait, non pas que les divers choix étaient mauvais, mais simplement insuffisants à nos yeux. Puis d’un seul coup je l’ai trouvé, pourquoi ne pas simplement faire une vidéo de nos meilleurs moments?
Durant les semaines qui suivirent, je me mis à l’ouvrage, essayant de comprendre le logiciel de montage que j’avais acheté pour l’occasion, appliquant de multiples effets, une musique de fond etc…
Je trouvais cette tâche à la fois longue et captivante, tout ce qui m’entourait n’avait plus d’importance, seul comptait le résultat que je m’imaginais déjà. Et finalement, après un travail acharné, je réussi à éditer une vidéo de 3 minutes. Cela pouvait sembler assez court, mais cette dernière eu un effet remarquable sur mon ami qui laissa paraître ses émotions.
Voyant cette réaction par rapport à ce que j’avais fait, je savais au fond de moi qu’une porte sur un monde fabuleux venait d’être ouverte, celui de la création et de l’industrie du rêve. C’est depuis ce jour que j’ai consacré une grande partie de mon temps à apprendre les bases de l’audiovisuel, à me dépasser afin de me sentir à l’aise avec le matériel et le montage. Aujourd’hui je reste convaincu que ce fut la meilleure décision de ma vie et qui sait où cela va me mener.
Ci dessous, un petit film que j’ai tourné avec mon frère lors de notre voyage à Ibiza. Ce fut une première pour ce dernier et se faire filmer, qui plus est en face de plusieurs personnes, était une véritable épreuve. Afin de canaliser cette gêne, je lui ai proposé un scénario relativement simple: “marche droit devant toi, ne fait pas attention à la caméra et ne te prends pas la tête avec un jeu d’acteur, sois juste toi-même”.
Ce fut alors sans problèmes que je réussi à l’enregistrer et ces 30 minutes de tournage se passèrent dans le plaisir et la bonne humeur. A notre retour en Suisse, je reçu un message de ce dernier me disant: “quel dommage de ne pas avoir fait plus de plans!”. Ce sur quoi je lui ai évidemment répondu: “à l’avenir, tu pourras m’accompagner et m’assister sur les divers tournages que j’entreprendrai, pourquoi pas même reprendre un rôle d’acteur”.
dark mood
Lorsque le regard se mêle à l’obscurité
Lorsque j’ai débuté dans la photographie, je travaillais souvent de nuit ou durant les “blue hours” afin d’explorer toutes les possibilités créatives en basse luminosité. Pendant quelques instants, avant que le soleil ne se couche, le ciel revête un manteau dégradé de jaune et de bleu. Le résultat d’un shooting pendant cette courte période de la journée est assez étonnant, l’obscurité embrasse parfaitement le sujet en lui apportant de l’épique et du mystèrieux.
C’est lors d’un moment identique que mon frère et moi même avions décidé d’entreprendre un shooting improvisé. Profitant ainsi du contre jour et de la pose décontractée de ce dernier, je réussi à capter l’expression de son visage. Je fus abasourdi par le détail visible sur la peau ou encore sur les yeux de mon frère, j’ai alors décidé d’appeler ce style “dark mood”. Depuis je l’ai essayé sur de nombreux modèles, peaufinant à chaque fois un peu plus le rendu jusqu’à ce que je maîtrise ce dernier.
Cependant, il ne faut surtout pas croire que ce style ne s’applique que durant les “blue hours”, en effet même en pleine journée, ce dernier peut se montrer efficace, tout dépend finalement de notre ressenti du moment!
Comment exprimer une émotion à travers une simple image, là se trouve la vrai question.
Golden hours
une explosion de couleurs
C’était un jour avant les moissons, les champs qui s’étendaient à perte de vue étaient tous recouvert d’un manteau d’or. C’était dans ce cadre idyllique que le shooting pris vie, au milieu d’une récolte qui s’annonçait prometteuse.
J’attendais un moment précis, celui des “golden hours”, autrement dit le couché du soleil, lorsque le ciel s’illumine de rayons et de magie. Durant cette courte fenêtre de temps, les couleurs atteignent une saturation saisissante, presque irréel. dans l’objectif le contraste explosif ne demande qu’à être immortalisé, les clichés s’accumulent au son de l’obturateur qui rythme la session et on n’en oublierait presque que les minutes défilent.
C’est dans ces moments où je me dis que le métier de photographe est fabuleux, avoir l’opportunité d’être constamment émerveillé par ce que l’on voit, partager cela avec nos modèles et vendre du rêve lorsque les autres aperçoivent notre travail.
Une histoire de noir et de blanc
un retour dans le passé
Avec l’apparition du numérique, la photographie n’a jamais été aussi nette. Mais avec ça, certains en ont oublié l’essence originelle de cet art qui remonte à quelques siècles, où les appareils étaient archaïques et volumineux, mais où l’image avait un cachet inégalé, quoi de mieux alors que de revenir aux bases, bien sûr en gardant la précision de nos boitiers actuels, mais en laissant les nuances de noir et de blanc sublimer le sujet.
Ce 2 juin 2021, je me suis perdu en ville de Fribourg avec mon amie Jessica, déambulant à travers les édifices intactes de la cité, nous avions commencé le shooting dans l’enceinte du collège Saint-Michel. Le regard affuté, l’objectif prêt, les éléments étaient réunis pour faire quelque chose de formidable.
Jessica étant une modèle d’exception et une amie qui m’est chère, ce shooting avait un air de balade relaxante plus qu’une simple séance. C’est d’ailleurs quelque chose que j’essaie de mettre en avant avec mes clients(es), il faut s’amuser, rester dans un registre familier bien que toujours respectueux. Un point relativement important dans ce métier ou la formalité est de mise, ce sérieux si désagréable, si peu humain.